par M. Navarro Valls.
« Jean-Paul II a été saint aussi dans la vie quotidienne » a déclaré son porte-parole, M. Joaquin Navarro Valls.
C’est ce qu’il a déclaré lors de l’enregistrement de l’émission intitulée « Sur le chemin de Damas » (« Sulla Via di Damasco") de Don Giovanni D’Ercole, Roberto Milone e Vito Sidoti, programmée pour samedi prochain, 21 janvier, sur la deuxième chaîne de la RAI.
Il confie ce souvenir personnel : « Le souvenir le plus beau et le plus émouvant de Jean-Paul II et que je porte dans mon cœur est lié à un fait personnel : la mort de mon père. J’étais rentré à la maison pour les funérailles et le matin même des obsèques, à 8 heures, mon téléphone portable a sonné. C’était lui, le pape, qui m’appelait pour me présenter ses condoléances et pour me demander des nouvelles de la santé de ma maman. J’en suis encore étonné aujourd’hui. Un pontife pris par tant de tâches s’était souvenu de moi et de mon pauvre papa. Je crois que cela aussi est un signe de sainteté : être en communion avec tous y compris le dernier des collaborateurs et des fidèles dans la vie quotidienne».
« Une autre facette de la personnalité de Jean-Paul II, continue M. Navarro Valls, et qui m’a toujours fasciné, c’est son rapport spécial à la prière à laquelle il consacrait plusieurs heures par jour. J’avais, il y a quelques années, un rendez-vous de travail avec le pape Wojtyla. Son secrétaire me dit qu’il était en prière dans sa chapelle privée et qu’il allait être averti de mon arrivée. Je suis entré moi aussi dans la chapelle et, en silence, j’ai attendu. Quelque 40 minutes ont passé sans que Jean-Paul II ne bouge. Puis, à l’improviste, il se rendit compte que j’étais arrivé et il exclama : «Excusez-moi, mais je ne me suis pas rendu compte que le temps passait. Et c’était tous les jours comme cela : la prière était une partie déterminante de sa vie ».
Mais il dit encore : « Jean-Paul II a été un pape joyeux, jusqu’à la fin, même dans les moments de douleur, il a su affronter la vie avec la joie qui doit être la marque de tout chrétien : vivre la foi avec allégresse ».
Il tord aussi le cou à des idées reçues : « Il n’est pas vrai que Jean-Paul II a été un pape qu’on n’écoutait pas. Je crois au contraire qu’il a contribué de façon déterminante à faire grandir la sensibilité éthique de l’homme moderne. Et ce résultat, il l’a atteint lorsque, avec un mélange incroyable de travail et de prière, qui l’a conduit à ne jamais regarder les résultats, mais les objectifs suivants à atteindre. Avec les derniers jours de sa vie, il nous a enseigné comment mourir et comment l’on peut et l’on doit vivre la souffrance. Le soir de sa mort, je me suis senti mal pendant un moment, lorsque je suis passé des appartements du Saint-Père, qui combattait entre la vie et la mort, et la salle de presse où le monde était en attente de nouvelles. Alors j’ai compris que l’on ne pouvait pas éliminer une part importante de l’extraordinaire vie de ce pape, les derniers instants de souffrance qui avaient été partie intégrante de son histoire extraordinaire ».
« Je souhaite, a conclu le directeur de la salle de presse du Vatican, que Jean-Paul II puisse être béatifié au plus vite parce que je suis convaincu de sa sainteté au-delà de tout procès ».